En France aujourd’hui, environ 15 millions de personnes sont atteintes de Maladies Chroniques Évolutives (MCE), soit près de 15% de la population active.
Si la médecine a fait beaucoup de progrès, permettant à un nombre de plus en plus élevé de ces personnes de continuer à travailler, le maintien dans l’emploi reste encore trop souvent compliqué.
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Maladies Chroniques Évolutives (MCE), que cela revêt-il exactement ?
L’Organisation Mondiale de la Santé définit les MCE comme étant « un problème de santé qui nécessite une prise en charge sur plusieurs années ». Il s’agit de maladies de longue durée, évolutives, souvent associées à une invalidité et à la menace de complications graves. Cette définition concerne un spectre assez large de maladies : cancers, diabète, HIV, Sclérose en plaque, …
L’aspect chronique de ces maladies peut entraîner des effets dont les conséquences sont invisibles à l’œil nu, et donc des collègues et des managers. Malgré tout, ces conséquences ont des impacts significatifs.
Pour autant les personnes atteintes par ces MCE peuvent continuer à travailler, grâce à des dispositifs de maintien dans l’emploi.
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Dispositifs de maintien dans l’emploi pour les personnes atteintes de MCE
Les différentes dispositions à prendre et les acteurs à contacter pour effectuer toutes ces démarches sont globalement assez méconnus, ce qui explique la difficulté de mise en place des dispositifs de maintien dans l’emploi.
Les différents acteurs sont les suivants :

Schéma Acteurs Maladies Chroniques, Source: ARACT
Les Instances Représentatives du Personnel peuvent aussi jouer un rôle d’accompagnement, d’écoute, en appuyant ces sujets lors des réunions CSE.
Source : ARACT
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Efficacité des dispositifs de maintien dans l’emploi
Il n’existe pas de dispositif légal pour permettre la mise en place de dispositifs spécifiques dans le cadre du travail.
De plus, les différentes études montrent que les cas étant tous différents (nature du traitement, réactions du salarié, degré d’avancement de la maladie, …), la définition de standards est compliquée.
Autre écueil, les femmes sont les plus touchées par ces problématiques de maintien dans l’emploi.
Les femmes représentent 46% de la population active et 80% des emplois précaires et à très bas salaires.
Dans ce contexte, et au vu des difficultés de cas par cas dans les entreprises, ce sont les femmes qui pâtissent le plus d’une politique encore peu volontariste en matière d’obligation patronale sur le sujet.
Il est donc primordial que les efforts de communication et d’information se renforcent de manière importante, tant au niveau des malades pour les informer de leurs droits, qu’au niveau des employeurs, pour les informer (et les former) de l’ensemble des dispositions possibles.